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xkekg34fa
Joined: 19 Jul 2013
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Warns: 0/5 Location: England
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Posted: Mon 23:54, 14 Oct 2013 Post subject: jordan pas cher Magie et doute aux urgences, vues |
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Cohabiter avec le doute
, j'étais alors entré dans la telle qu'adolescent, j'avais pu la rêver.
Quel était ce rêve ? La réponse est compliquée parce qu'il m'est difficile de la part du médecin, avec son statut , l'image de " père " qu'il [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] projette, et celle du technicien que l'on imagine volontiers en sauveur de vies humaines. Avec le recul, on s'aper?oit qu'on ne sauve pas beaucoup de vies. Ou plus exactement, on se rend compte qu'un autre médecin, à notre place et avec les mêmes moyens, aurait sans doute fait aussi bien. Lors de mes premières gardes, je me rappelle été félicité par mon chef de clinique parce que j'avais re?u un monsieur avec un couteau dans le ventre (règlement de comptes à l'?lot Chalons). Il était allongé sur la banquette arrière d'une 403, en état de choc. Je n'avais pas enlevé le couteau, j'avais laissé le gars dans la voiture, avec laquelle je l'avais emmené jusqu'au b?timent du bloc opératoire, où l'attendaient réanimateurs et chirurgiens. Avec le recul, il fait partie de ceux dont je peux que peut-être, je l'ai sauvé.
L'h?pital et son quartier
Les soignants ne sont pas rebutés par cette fonction. Bien au contraire, elle est souvent un élément déterminant de leur orientation vers l'urgence. Le contraste entre technique moderne (suspicion d'embolie pulmonaire : échographie, angiographie, héparine, etc.) et le clochard bourré amené par les pompiers a un c?té surréaliste. Et le lieu " urgences " devient magique. Il a déjà amené, par exemple, un PDG à c?toyer un clochard dans notre salle de déchoquage. Devinez lequel des deux s'est le plus enrichi au contact de l'autre...
Lorsqu'il fallait au chef de clinique pour une péritonite ou une balle dans [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] l'abdomen, on savait qu'on allait la nuit au bloc opératoire. Nous avions alors l'impression de à dans la cour des " docteurs ". Puis, il y eut la préparation de [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] l'internat. Pour ceux qui sont re?us, dès la prise de fonctions, il faut " la liste de garde " de médecine. C'était autre chose que les gardes d'externe en chirurgie : seul, pas d'autre interne, pas de chef. Et lorsque la première garde arrivait aux urgences - un "gourbi" dans un coin de l'h?pital à l'époque -, c'était l'angoisse. Vous êtes jeune, vous ne savez guère , n'avez pas l'habitude d'être le seul responsable. En médecine, il y a une grande différence avec la garde d'étudiant en traumatologie : sur dix personnes qui viennent en disant "J'ai mal dans la poitrine", cinq n'ont pas grand-chose, quatre ont une maladie non mena?ante et une a un infarctus ou une embolie pulmonaire. Le problème est de laquelle.
Celà dit, il m'est arrivé, comme à tous mes collègues, de douloureusement le poids d'une mort pour laquelle je me suis dit : " Si nous avions été meilleurs, si j'avais été plus [url=http://xx41.dfedu.com/old/guestbook.asp]louboutin[/url] présent, peut-être aurait-on évité un drame humain. " Une des histoires les plus poignantes que j'aie eu à est celle d'une jeune femme morte d'une grossesse extra-utérine. Elle était suivie dans une clinique, pour une débutante considérée comme normale même après une échographie. Dans cette clinique, elle a fait un malaise qui a été considéré comme une crise d'épilepsie. Elle nous a été envoyée " shootée " au valium pour surveillance. J'étais dans mon bureau, en train d'écrire un rapport réclamé avec insistance. Ma collaboratrice chargée de l'accueil a pris l'histoire qui nous avait été décrite par la clinique au pied de la lettre. La jeune femme est morte très brutalement quelques heures plus tard. Quand j'ai fait mon , au milieu de son semi-coma d? à l'injection de valium, la patiente disait qu'elle avait soif. Une personne qui vient pour une crise d'épilepsie ne dit jamais qu'elle a soif. Quelqu'un qui dit " J'ai soif " alors qu'il ne va pas bien, c'est quelqu'un qui saigne. Normalement, on "rattrape" toujours de tels cas parce qu'on voit la tension ou le pouls s'accélérer. Là, elle est partie d'un coup, brutalement. Alors, je me suis dit que si j'avais été là, j'aurais réagi devant ce "J'ai soif", j'aurais remis en cause toute l'histoire qui nous avait été servie.
Ce qui me pose le plus de problèmes, ce ne sont pas les longues heures de travail. Si vous dirigez un service d'urgences et que vous comptez votre temps en heures, vous vous trompez complètement. Lorsque vous êtes responsable d'une telle activité fonctionnant 24 heures sur 24, quel que soit le temps passé physiquement dans le service, il vous " habite " jour et nuit, [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] même pendant les vacances. J'en prends cinq semaines par année : les RTT ne sont pas encore rentrés dans nos habitudes. Il n'y a que sur la mer où j'arrive à me . J'y pars au moins une fois par mois, deux ou trois jours.
Comment au quotidien avec ce [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister france[/url] doute, avec la souffrance des malades (quoique bien diminuée depuis l'utilisation large des morphiniques, qui facilite notre travail de diagnostic), avec la mort ? Autant le médecin se doit d'être en empathie avec son patient, autant s'il emporte chez lui les souffrances de ses malades, il vaut mieux qu'il change de métier. Bien s?r, cela arrive, mais [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/]abercrombie pas cher[/url] si cela se produit au quotidien, c'est le médecin qui tombe dans le pathologique comme certains dépressifs qui [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister pas cher[/url] portent tous les péchés du monde. La mémoire doit très vite les faits douloureux pour que la vie soit tenable. A fortiori dans le domaine professionnel.
C'est toute la problématique de l'urgence où les gens arrivent pour un signe dit fonctionnel (une douleur, une gêne respiratoire...), dont on ne sait s'il est anodin ou le premier témoin d'une maladie grave. C'est ce qui fait que tout le personnel, dans nos , portent un poids très lourd : ils vivent avec la hantise de s'être trompés, de à c?té d'une problématique sournoise. Il existe bien s?r des protocoles pour notre approche, des critères pour quand il faut recours à des examens complémentaires mais le doute demeure, ravivé plusieurs fois par an par l'histoire d'un patient qui est arrivé pour ce que nous appelons "un pet de travers" et qui, trois jours plus tard, est revenu pour une authentique urgence abdominale.
Je r?le [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler pas cher[/url] souvent quand un étudiant me présente le cas d'un "alcoolique" qui [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour france paris[/url] souffre de tel ou tel problème. Et si ce n'était pas vraiment un alcoolique ? Tout [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] d'un coup, la fa?on de en charge le malade s'inverse complètement. Un des r?les des anciens dans un service, c'est souvent de sur les premiers pas de l'enquête [url=http://www.english365.org/viewthread.php?tid=44334&extra=]air jordan How To Design Useful Website[/url] médicale, d' un autre éclairage. Quand on ne comprend pas en médecine, c'est souvent parce qu'on est parti dés le début sur une fausse piste. Il faut l'histoire au début et l'articulation où nous sommes égarés.
Les urgences et leur humanité
Ce qui me pose le plus de problèmes, c'est d'être passé d'une structure artisanale à une structure "industrielle" en crise de croissance perpétuelle et dans laquelle j'ai un peu de mal à me . Je n'ai vraiment pas envie d'être en charge du plus gros service de l'h?pital. Ce jour-là, le service perdra de son humanité. Ce ne sera plus le service que j'aime. Qu'est-ce qu'on s'ennuierait si les alcooliques, les SDF, les vieilles dames perdues n'étaient pas là ! On deviendrait alors un service "normal". J'ai toujours eu le souci de ne pas l'ennui à long terme dans mon métier, et de dans une discipline où le service public soit irrempla?able. En seize ans, je ne me suis jamais ennuyé.
Je dis toujours que les gens qui ne peuvent nulle part ailleurs que chez nous sont nos amis. Si vous ou moi avons une maladie, nous avons tout un choix de solutions. Eux, où voulez-vous qu'ils aillent sinon aux urgences, le seul lieu médical (avec certaines associations) qui soit d'accès facile pour ceux que notre société laisse sur le bord de la route, le seul endroit de la cité où il y ait de la lumière, la nuit, après la fermeture des bistrots. C'est particulièrement vrai pour les malades psychiatriques, quand l'angoisse monte, le soir ou le , quand il n'y a plus d'interlocuteur pour leur souffrance.
Le couteau était planté au milieu du ventre. Il avait quinze perforations intestinales et plusieurs blessures artérielles. Pendant son hospitalisation, j'avais beaucoup sympathisé (sympathie n'est pas amitié ; je ne crois pas qu'il soit [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler outlet[/url] bon de à l'amitié dans une relation médecin-malade). Mais la conversation qui s'engageait quotidiennement avec lui s'est arrêtée brutalement le jour où il a dit qu'il allait " le gars qui lui avait fait ?a ".
Aujourd'hui, en tant que chef de service des urgences, j'ai une fonction de plus en plus décalée par rapport à l'accueil initial. Mais lorsque je reprends une garde, je retrouve ce doute, certes un peu différent de celui de mes débuts : en présence d'une maladie identifiée (pneumonie, infarctus...), mon expérience fait que je sais où je vais. Mais devant la personne qui vient pour un mal à [url=http://www.llgh.gov.cn/E_GuestBook.asp]hollister[/url] la tête, vous savez que , quelle que soit votre finesse d'analyse, vous avez unrisque sur mille de à c?té d'une hémorragie méningée sauf à systématiquement un scanner et une ponction lombaire. L'expérience bien à l'incertitude, mais le doute persiste toujours.
Quand je suis arrivé à l'h?pital Tenon, il y a seize ans, l'effectif du personnel paramédical devait se entrequarante-cinq et cinquante. Il est decent vingtpersonnes actuellement. Il y avait quatre internes, nous en avons maintenant huit. J'étais le premier et seul médecin " plein temps ", maintenant nous sommes une dizaine. On a d? desoixante-cinq àcent trentemalades [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo paris[/url] par jour. En revanche, le nombre d'hospitalisés est resté stable :quinze àvingt par jour. On ne peut pas à Tenon sans le quartier, où l'h?pital est vraiment niché : la colline de Ménilmontant était l'un des quartiers de l'artisanat parisien. Il en reste un c?té un peu provincial, coloré par les différentes vagues d'immigration de ces trente dernières années.
L'angoisse des premières gardes
Aujourd'hui, il y a s?rement plus de consultations de médecine générale, de l'ordre de 20% de notre activité, alors que ce type de consultation était très marginal il y a seize ans. Nous recevons de plus en plus de personnes ?gées, en particulier lorsqu'elles arrivent à l'heure de la . Si les grands motifs de recours aux urgences perdurent (embolie pulmonaire, insuffisance respiratoire aigu?, coliques néphrétiques, accident vasculaire cérébral, appendicites, accidents de la voie publique...), certaines se modifient : on voyait, par exemple, beaucoup d'infarctus typiques. Aujourd'hui, ces infarctus arrivent par le SAMU et vont directement dans une unité de soins intensifs cardiologiques. En revanche, nous recevons toujours les infarctus atypiques, c'est-à-dire celui du diabétique qui a mal au ventre, vomit et ne comprend pas ce qui lui arrive. Dans le même ordre d', nousvoyons beaucoup moins de cas d'asthme depuis que les nouveaux et très efficaces traitements se sont généralisés. Il en est de même pour les complications aigu?s du . Les overdoses à l'héro?ne ont également presque disparu depuis la mise en route des traitements de substitution.
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