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Cette réunion du 21?juillet met en lumière un nouveau type de fonctionnement de l’Union européenne (UE). Le président du Conseil, Herman Van Rompuy, est réduit au r?le de messager. L’initiative politique, du ressort de la Commission dans les traités, passe au tandem franco-allemand.
Reste une contradiction. L’austérité plombe la croissance et donc la [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] capacité des ?tats à rembourser leurs dettes. C’est la construction de l’UE qui ne vise qu’à attirer les capitaux au moyen de la libre concurrence et d’un euro fort qui est en crise et que les dirigeants européens tentent de préserver. Pour ce, ces derniers ont essayé de trouver des solutions dans un cadre intergouvernemental. En catimini, loin des peuples, les exécutifs s’accordent sur des décisions qu’ils imposent à leurs parlements respectifs. Mais il semble que les actionnaires et créanciers sur les marchés veuillent aller plus loin encore, transférer plus de pouvoir aux institutions de Bruxelles, notamment [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] à la gardienne du temple libéral, la Commission. Car aujourd’hui les citoyens et salariés [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] peuvent encore faire pression sur leurs gouvernements respectifs. Une fuite en avant fédérale ne serait pas pour déplaire à Angela Merkel. Et Nicolas Sarkozy, qui dans l’espoir de sauver le triple A de la dette fran?aise colle aux bottes de la chancelière depuis le début de la crise, n’est pas le mieux placé pour résister.

Pressé, Nicolas Sarkozy débarque à Berlin ce 20 juillet. Il n’est que 17 h 30 et il vient d?ner avec la chancelière Angela Merkel. Les deux doivent trouver un accord avant le sommet de la zone euro du lendemain. Car la Grèce ne peut plus financer sa dette sur les marchés. [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] Cet été, elle a besoin d’un nouveau prêt de ses partenaires, faute de quoi, Athènes risque de se retrouver en défaut de paiement. Vers 22?heures, Jean-Claude Trichet rapplique. Ce dernier est alors encore pour quelques mois président de la Banque centrale européenne. Minuit est déjà passé depuis treize minutes quand un accord franco-allemand est trouvé. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, peut alors se lancer dans un tour téléphonique des différentes capitales européennes, qu’il achève à 5?heures du matin. Le 21?juillet, le sommet de la zone euro approuve un deuxième plan de soutien à la Grèce, d’une valeur de 160?milliards d’euros. La monnaie unique semble sauvée... Dans les jours qui suivent, les marchés financiers repartent à l’attaque : contre l’Italie puis l’Espagne.

Certes, il y a des divergences entre les compères. L’Allemande est tenante d’une approche [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister[/url] fédéraliste. Entendre : donner davantage de pouvoir de contr?le et d’initiative à la Commission et à la Cour de justice européennes. Le Fran?ais, lui, singe la tradition gaulliste, celle d’une UE où les ?tats ont le dernier mot. D’où l’importance qu’il accorde à préserver les prérogatives du Conseil, où siègent les ?tats, face à la Commission.
Paris aura freiné des quatre fers pour éviter ce défaut partiel de la Grèce. En digne représentant du capital national, Nicolas Sarkozy entendait protéger les banques hexagonales, très exposées à la dette grecque. Au soir de ce 21?juillet, l’?lysée [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] se réjouit d’avoir obtenu une sorte de fonds monétaire européen qui fonctionne selon le principe suivant : un semblant de ??solidarité?? européenne en échange d’un maximum d’austérité. Le Fonds européen de stabilité financière, qui prête aux ?tats emportés par la spéculation, est maintenant autorisé à recapitaliser les banques et à racheter de la dette sur le marché secondaire (de l’occasion).
Mais, au-delà des différences de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] méthode, les deux champions de l’austérité partagent un même projet : la normalisation néolibérale du Vieux Continent, qui dispose de [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] systèmes de protection sociale sans équivalent. Pour exemple, le pacte pour l’euro plus, adopté en mars, mais inspiré du pacte de compétitivité proposé plus t?t par les deux acolytes. Au nom de la sacro-sainte compétitivité, il attaque les retraites, promeut la libéralisation des services, la flexibilité du travail, la modération salariale. C’est le modèle allemand tel qu’il est con?u dans l’agenda 2010 lancé en 2003 par le social-démocrate Gerhard Schr?der qui est imposé à toute l’Europe. Le traité qui sera issu de la réunion du 9?décembre, fruit d’une nouvelle entente de l’axe Paris-Berlin, ne fixe pas d’autre ambition, lui qui impose l’inscription de la règle d’or, l’équilibre budgétaire, dans les constitutions nationales.
Qu’ont négocié Sarkozy et Merkel ? Cette dernière obtient une restructuration organisée de la dette grecque. De peur de tout [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] perdre, les banques et assurances se résolvent à abandonner une partie de leurs créances. Un tabou est enfin tombé. Sous pression d’une opinion publique teintée de nationalisme et d’indignation face au comportement des financiers, la chancelière impose son leitmotiv : responsabiliser. Responsabiliser les créanciers qui ont prêté sans prendre garde aux ?tats d’Europe du Sud qu’elle fustige devant son parlement. Responsabiliser les ?tats qui doivent en finir avec les déficits. La chancelière ne veut surtout pas d’une ??union des transferts??, où le contribuable allemand apporterait son écot.
Car, depuis le début de la crise, les tête-à-tête Merkel-Sarkozy en amont des sommets sont monnaie courante. Pourtant, tout n’a pas toujours été simple entre eux. En 2008, Paris cherche à écarter Berlin du projet d’Union pour la Méditerranée. L’idylle a commencé vraiment [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] dans la cité balnéaire bourgeoise de Deauville, le 18?octobre 2010, en marge d’un sommet franco-germano-russe. Les photographes ont alors pu immortaliser les deux complices, qui, dos au coucher de soleil, remontaient la digue en plaisantant, mais surtout en fomentant les mesures antisociales qu’ils imposeront à leurs partenaires. Angela Merkel fait déjà pression pour des sanctions automatiques pour les ?tats dont le déficit est supérieur à 3?%. La déclaration de Deauville a l’effet d’une bombe : les chefs des droites fran?aise et allemande appellent à rédiger un traité européen pour s’assurer que [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] les ?tats ne prennent pas de libertés avec l’austérité.
Ce 22 décembre, l’Humanité renoue avec ce qui avait fait son succès lors de la campagne contre le traité constitutionnel européen en 2005. Elle publie le texte de traité que les dirigeants européens préparent en ce moment même dans le plus grand secret. Elle décrypte cet accord international, dénon?ant les sanctions automatiques qui pleuvront sur les ?tats au budget déficitaire, les mesures vexatoires comme la règle d’or, etc. Trop dérangeant s?rement : les revues de presse ne s’en feront pas l’écho. Plus t?t dans l’année, l’Humanité avait été le seul titre à s’en prendre bille en tête au pacte pour l’euro inspiré par le pacte de compétitivité de Merkel et Sarkozy.
21 juillet 2011. ? Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel trouvent un accord, qu’ils imposent à toute la zone euro. Une partie de la dette grecque est annulée, l’austérité réaffirmée. Les deux dirigeants assujettissent [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] l’UE à leur leadership.
Ga?l De Santis
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